Nord-Kivu : 3 morts et 4 camions incendiés dans une altercation entre déplacés et casques bleus de la Monusco près de Goma

Au total 3 morts et quatre (4) camions de la mission des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) incendiés par les déplacés de guerre, la soirée de mardi 7 février 2023 à Kanyaruchinya, dans le groupement de Munigi, en territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu.

Dans un communiqué, la Monusco précise que son convoi a été attaqué par des manifestants, alors que les casques bleus revenaient d’une mission de ravitaillement à Kiwanja.

Accompagnés par les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), ces casques bleus ont été assaillis par des manifestants qui, dans la soirée, avaient déjà barricadé la route pour bloquer tout passage au convoi.

Lors des altercations, les manifestants ont mis le feu sur quatre camions. Cet acte aurait obligé les casques bleus de la Monusco à immobiliser, avant de tirer plusieurs balles. Lors des échauffourées, trois personnes ont perdu la vie.

La Monusco annonce une enquête conjointe avec le Gouvernement congolais pour déterminer les circonstances de la mort de trois déplacés.

“La Monusco déplore la mort de trois manifestants durant l’attaque violente de son convoi ce mardi en début de soirée vers Munigi. Les casques bleus revenaient d’une mission de ravitaillement à Kiwanja et se rendaient à Goma accompagnés des FARDC. A 2 km de Munigi, ils ont été assaillis par des manifestants qui, auparavant, avaient barricadé la route avec des grosses pierres, obligeant ainsi le convoi à s’immobiliser. Dans la foulée, les assaillants ont mis le feu sur quatre camions du convoi avant de subtilisé leur cargaison. Trois personnes ont malheureusement perdu la vie durant les échauffourées, tandis que les casques bleus et les FARDC tentaient de protéger le convoi. Une enquête conjointe avec les autorités congolaises permettra de déterminer les circonstances de ces décès regrettables”, lit-on dans ce communiqué.

Tout en compatissant avec les familles des victimes, la Représentante du Secrétaire Général des Nations-Unies en RDC et cheffe de la Monusco appelle la population du Nord-Kivu à faciliter une libre circulation à ses hommes.

Pour rappel, les casques bleus de la Monusco sont toujours accusés par la population locale de collaboration avec les rebelles du M23. Restée muette et silencieuse, la Monusco n’a fait qu’une mission d’observateur lors de la conquête de plusieurs localités des territoires de Rutshuru et Masisi par les terroristes du M23.

Sango26/dépêche

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