Assemblée nationale : le G5 de l’Ituri pose le diagnostic sans complaisance de la situation sécuritaire dans une province sous état de siège






Le de la chambre basse du parlement, Christophe Mboso a reçu dans son bureau du travail, une forte délégation du G5, structure qui regroupe les cinq communautés victimes d’atrocités en province d’Ituri, conduite Christian Utheki Udongo, porte-parole du G5 d’Ituri, près avoir conféré avec la sous-secrétaire générale aux droits de l’Homme, Mme Ilze Brands.




Les membres de cette structure séjournet à Kinshasa, où ils avaient débarqué pour rencontrer le Pape François qui a visite le pays du 31 janvier au 3 février.


Reçus par le speaker Mboso, ils sont venus lui présenter la situation sécuritaire générale en province de l’ituri, où sévit un massacre a grande échelle depuis 2017 à ce jour. L’essentiel des membres de ces communautés est atrocement abattu par les hors-la-loi regroupés au sein de deux groupes armés dont la CODECO FPI Nyakilima; lesquels collaborent avec d’autres groupes étrangers dont les ADF-Nalu et les Hutus rwandais qui sont regroupés au sein de Shina Bana Bwisha.

« Nous avons présenté cette situation au président de l’Assemblée nationale qui a pris en compte tous ces massacres qui vivent les populations de l’Ituri. En réaction, l’honorable Christophe Mboso a réconforté ses interlocuteurs, non seulement au nom de l’Assemblée nationale, mais aussi au sien propre, en tant président de l’Assemblée nationale qui tient à coeur ce qui se passe en Ituri et dont la volonté manifeste est que cette province puisse recouvrer la paix », a déclaré M. Utheki Udongo.

Avant d’ajouter : « Principalement en cette période électorale, nous voudrons bien que nos membres soient enrôlés, au nom et pour le compte des entités d’origine qu’ils ont fuies, cela en prévision de toute occupation illicite et illégale de nos terres par des étranger. Nous avons dit au président de l’Assemblée nationale que la population iturienne n’est pas contre la vision du chef de l’État, en ce qui concerne l’état de siège, mais il y a un problème en ce qui concerne les animateurs qui sont en train de faillir lamentablement dans leur mission de restauration de la paix et de la sécurité en province d’Ituri ».


Pour lui, le souhait de cette population est cette vision arrive jusqu’au bout, mais que ces animateurs qui ont failli à leur devoir régalien de sécurisation de la population soient purement et simplement relevés, et au besoin, qu’ils soient traduits en justice contre le voeu du chef de l’État et contre la nation.


En réaction, l’honorable président a promis de transmettre les attentes des Ituriens au chef de l’État parce que c’est lui le décideur suprême pour ce qui concerne la mise en oeuvre de la sécurité en province de l’Ituri.

En parlant des animateurs, le porte-parole pointe in doigt accusateur vers tous les animateurs à différents niveaux de cette province sous état de siège.


« La province de l’Ituri est placée sous état de siège, avec sa tête un gouverneur et un vice-gouverneur militaires, des administrateurs de territoire qui sont des militaires, mais qui, avec l’ordre principal, parce que la consigne leur donnée par le chef de l’État, c’est de restaurer ou d’imposer la paix, ce qu’ils n’arrivent pas à imposer. Preuve: ces miliciens qui trompent l’opinion, en général, en signant des actes d’engagement et en participant au processus de paix dont celui de Nairobi depuis novembre 2022 jusqu’à ce jour, ces miliciens ont mené plus de 70 attaques contre la population civile et trois contre les FARDC. Et de ces attaques, plus 280 membres de ces communautés qui sont atrocement assassinés depuis novembre a ce jour. Et trois attaques qui ont coûté la vie à plus de 24 militaires. Mais ce qui étonne dans cette situation est que des militaires sont tués est que l’armée soit incapable de venger leur mort et n’arrive à sécuriser la population, cela veut simplement dire que les animateurs ont failli à leur devoir ».


On rappelle que le G5 regroupe les communautés victimes. Il y a les communautés Alur, Hema, Mambisa, Ndoke et Nyalikilo; lesquelles sont massacrées par ces groupes de miliciens. C’est donc un groupe de pression pour faire valoir notre cri de détresse et demander aux autorités de lui apporter un appui pour sa sécurité.


La Rédaction

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